Bien préparer son trek : les vêtements

VOYAGE  /  13/07/2018

Deuxième article dédié à la préparation d’un trek, consacré cette fois-ci aux vêtements et à l’équipement du randonneur.
Comme pour le matériel général, évoqué dans l’article précédent, j’ouvre ici mon propre sac à dos, et je ne suis pas sûre que ce que j’emporte conviendra à chacun, je ne prétends pas non plus qu’il s’agisse de la meilleure façon de s’équiper. Ce sont mes propres rituels de randonnée, et peut-être permettront-t-ils à certaines personnes de s’en inspirer pour remplir leur propre sac.

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La veste imperméable.

Les qualités-clés de la veste de montagne sont la respirabilité et l’imperméabilité. Les autres critères tels que le poids et l’esthétique viennent ensuite, mais de nos jours il est tout à fait possible d’acquérir une veste qui réponde à toutes les exigences.  Cependant, cela aura indéniablement un coût.
Je vous conseille de choisir une membrane, type Gore-Tex (ou tout autre membrane propre aux fabricants, Dry Vent chez The North Face, H2NO chez Patagonia, etc).

Il existe différents types de membranes parmi lesquelles :

  • La membrane 3 couches est laminée avec le tissu extérieur et la doublure. Sa haute résistance permet la confection de vêtements techniques très sollicités en alpinisme et pour tous sports engagés avec risque d’abrasion, et plus légers.
  • La membrane 2 couches est laminée avec le tissu extérieur. Une doublure est ajoutée lors de la confection du vêtement, comme par exemple une maille filet. Plus souple qu’un 3 couches, le laminé 2 couches permet la réalisation de vêtements techniques plus faciles à porter, moins chers, mais un peu moins robustes.

Au-delà de la membrane, les poches, leur nombre et leur disposition, les fermetures (choisissez-les étanches), les ouvertures permettant la ventilation, ainsi que la capuche ont leur importance dans le choix de la veste.

Falketind jacket Norrona

Pour ma part, j’utilise depuis 6 ans une veste 3 couches de chez Norrona, modèle Falketind, que j’avais dénichée à -30 %. Ultra-polyvalente et performante, son look épuré permet de l’utiliser aussi bien en randonnée qu’en ski de fond, ou encore en ville pour les déplacements à vélo sous la pluie. Elle m’a accompagnée dans tous mes voyages, et je n’ai encore jamais pris l’eau avec.

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Les chaussures.

Les chaussures sont sans nul doute l’élément-clé de l’équipement du randonneur.
Si, pour des randonnées à la journée ou des rando-courses, je privilégie sans hésiter ma paire de chaussures de trail (Salomon S-Lab Speedcross) pour son confort et sa légèreté, dès qu’il y a un sac à dos de plus de 10 kg à porter, j’opte pour des chaussures de randonnées.

Il est essentiel de choisir des chaussures de marche en fonction de différents critères :

  • le maintien : la tige de la chaussure doit impérativement être montante pour maintenir les chevilles.
  • l’accroche : la semelle doit être résistante à l’abrasion et antidérapante. Une bonne semelle en Vibram ou son équivalent vous accompagnera sur de nombreux kilomètres.
  • la protection : les chaussures de montagne doivent être équipées de pare-pierres, de renforts latéraux, et pourquoi pas équipées d’une membrane type Gore-Tex. Les modèles en cuir protègeront davantage de l’humidité.

Certains modèles sont cramponnables et permettent donc d’évoluer sur des terrains enneigés.

Plus que tout autre paire de chaussures, il est vraiment impératif de les essayer, y compris en montée et descente, afin de déceler les frottements éventuels qui pourraient être très handicapants une fois le trek lancé. Je déconseille fortement de les commander en ligne (sauf si connaissez bien le modèle).

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Les vêtements et accessoires.

Pour un trek d’une semaine, comme le tour du Queyras, j’emporte :

  • 3 t-shirts en mérinos. Pourquoi en mérinos ? Je vous invite à lire l’article publié ici.
  • 3 paires de chaussettes montantes (pour éviter les frottements) en mérinos.
  • 3 sous-vêtement en mérinos.
  • 1 short de randonnée.
  • 1 pantalon déperlant.
  • 1 polaire.
  • 1 short (ou un leggings) et 1 t-shirt pour la nuit.
  • 1 cache-cou ou 2 (type Buff) pour le soir, ou en cas de vent.
  • 1 paire de sandales pour le soir ou pour traverser à gué.

Pour un voyage en Islande ou en montagne, j’ajoute une petite paire de gants et un bonnet, utiles le soir dans les campings ou en bivouac, lorsque la température frôle les zéro degrés.

J’emballe ces affaires dans des sacs de congélation zippés de taille moyenne bien résistants, afin de m’y retrouver facilement dans le sac à dos, mais aussi de les protéger de la pluie. Généralement, je constitue un sac avec les affaires du soir, un autre avec les sous-vêtements et chaussettes, et un avec les vêtements propres. J’en emporte un vide pour y loger les affaires sales.

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Les bâtons.

Je n’ai plus de bâtons pour le moment. Lors de mes treks précédents, j’ai utilisé une paire de bâtons entrée de gamme de chez Décathlon, qui a fait son temps, mais dont le système télescopique a montré ses limites après quelques utilisations. Depuis, on m’en a souvent prêté mais je n’ai pas investi dans une nouvelle paire car je suis à la recherche de la paire idéale. Une paire que je pourrai utiliser aussi bien pour un trekking longue durée avec un sac lourd sur le dos, que pour un trail de montagne avec des montées ou des descentes techniques nécessitant l’usage de bâtons.
Pour cela j’aimerais que les bâtons soient légers, pliables en trois brins et résistants à la fois. Le tout pour un budget relativement raisonnable. Pour le moment, mon choix penche pour les Leki microstick carbone. Attention si vous choisissez des bâtons qui ne sont pas télescopiques, leur longueur ne sera pas réglable, et il faut donc bien les choisir. Une formule toute simple consiste à multiplier votre taille en cm par 0, 68 pour connaître la taille de vos bâtons. Si comme moi vous êtes entre deux tailles, mieux vaut choisir la plus grande.

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Quid de l’impact écologique et éthique des vêtements de sport ?

L’industrie textile est responsable en grande partie de la pollution de l’eau de le monde (près de 20 %). Les fibres dites “techniques” contenues dans les vêtements de sport ne sont guère sympathiques pour l’environnement. Qui plus est, bien souvent, la production des vêtements en question est difficilement traçable car réalisée à l’autre bout de la planète. Cependant, de plus  en plus de marques de vêtements et accessoires de sport se posent la question de l’éthique et de l’écologique. En voici quelques exemples, mais il en existe aujourd’hui beaucoup d’autres :

♥ Icebreaker (encore eux, s’ils ne finissent pas par m’offrir un t-shirt en mérinos je n’y comprends rien…)

La marque au mouton annonce clairement vouloir “offrir à ses clients une alternative naturelle aux fibres synthétiques et orienter le secteur des vêtements d’extérieur vers des solutions durables”. Icebreaker travaille à partir de laine mérinos ultra-fine, biodégradable et 100 % naturelle, obtenue de manière éthique et responsable, et mène une réelle politique de transparence.

♥ Patagonia

“Réduire, Réparer, Réutiliser, Recycler”, telle est la politique de la marque française Patagonia, qui souhaite fabriquer les meilleurs produits en causant le moindre impact environnemental. Sa politique est très stricte en matière de choix des fournisseurs et des produits, et de gestion des emballages.

♥ Vaude

La marque allemande produit de plus en plus en Allemagne et axe son développement sur une politique environnementale et de développement durable. Elle est attentive aux matériaux utilisés et à la façon dont sont fabriqués ses produits. (matériaux sans PVC, utilisations de matières recyclées, pigments naturels, etc.)

♥ Maloja

Initialement une marque suisse de vêtements de cyclisme, Maloja a également développé des vêtements de voyage et de randonnée, en utilisant autant que possible des matières naturelles et des processus de fabrication respectueux de l’environnement.

Tour du Queyras / Juillet 2018

 

 

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