ALIMENTATION / 01/03/2018
Souvent mon entourage m’interroge sur qui est présent ou absent de nos placards, ce que nous achetons régulièrement, ce dont on se passe difficilement à la maison. J’ai donc décidé de m’attarder quelque peu sur la question dans un petit article, en tentant autant que possible de justifier nos choix, ou mes choix lorsqu’ils me sont personnels. Je ne dis surtout pas qu’il s’agit là de LA bonne conduite à tenir, que tout est forcément cohérent. Loin de là… Même si j’essaie de m’approcher de ce qui est, selon moi, la meilleure façon de consommer, nous en sommes encore loin. Je suis d’ailleurs preneuse de toute suggestion, organisation, et me documente souvent à ce propos, notamment sur d’autres blogs plus fournis et précis que le mien.
Pour l’heure, que trouverez-vous, et ne trouverez-vous pas dans nos placards ?
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Le sucre
Dans nos placards, vous ne trouverez pas de sucre blanc, mais du sucre complet ou intégral.
Contrairement à son cousin au grain clair, le sucre non raffiné est totalement pourvu de la mélasse et des minéraux naturels de la canne à sucre. Il est obtenu par pressage. Sa couleur brune est apportée, entre autres, par le fer qu’il contient. Le sucre blanc n’apporte pour sa part aucun nutriment intéressant. Il s’agit de calories vides, au même titre que le sucre cristal, le sucre glace, le sucre roux (qui n’est rien d’autre que du sucre raffiné coloré avec le caramel obtenu à partir du sucre blanc).
Tristan y est allergique, mais je conseille également à ceux qui le peuvent le sucre de coco.
Tous ces sucres complets (coco, rapadura) ont, de plus, un pouvoir sucrant supérieur au sucre blanc, ce qui permet d’en utiliser une quantité moindre dans les recettes.
Les oeufs
Dans nos placards, vous ne trouverez pas d’œufs, car Tristan y est allergique, et que je n’en suis pas friande. Dans les préparations culinaires, ceux-ci peuvent être remplacés par des graines de lin moulues ou des graines de chia, qui apportent du liant (dans ce cas, compter 2 cuillères à café de graines + 2 cuillères à soupe d’eau pour un œuf). La banane, la compote de pommes, ou encore le yaourt, remplacent également parfaitement bien les œufs dans des recettes.
Le tofu soyeux peut remplacer l’appareil dans une crème dessert, une quiche ou une tarte.
L’eau de trempage des légumineuses, autrement appelée aquafaba, remplace à merveille les blancs d’œufs montés en neige. A vous les mousses au chocolat et meringues végétales !
La plupart des ingrédients cités préalablement sont déjà souvent présents dans vos placards ou votre frigo, ou ont une durée de conservation extrêmement longue, contrairement aux œufs.
Pour ceux qui ne peuvent néanmoins pas s’en passer, je vous conseille d’apprendre à les choisir correctement, en fonction de leur catégorie ou code :
– catégorie A ou code 0 : œufs bio (poules alimentées biologiquement à 90 % minimum, à base de graines de lin. Leurs œufs contiennent donc plus d’oméga 3).
– code 1 : œufs de poules élevées en plein air.
– code 3 : œufs de poules élevées en batteries.
– code 4 à 5 : œufs de poules élevées dans une cage, ce qui signifie qu’elle passent leur vie sur une surface équivalente à une feuille A4… 90 % de la production est issue de cette dernière catégorie, notamment l’immense majorité des œufs contenus dans des aliments transformés.
Les farines
Dans nos placards, vous ne trouverez pas de farine de blé car j’ai tendance à privilégier les farines qui ne contiennent pas de gluten, ou qui en contiennent peu. Nous n’y sommes pas allergiques, mais gluten et sport ne font pas toujours bon ménage. Vous trouverez donc plus volontiers de la farine de riz complet, de châtaigne, de sarrasin, de pois chiches, de petit épeautre.
La farine de petit épeautre, rustique, au goût de noix, a une faible teneur en gluten. Elle contient des protéines, du magnésium, du zinc, du fer et du cuivre.
La farine de riz est très légère, neutre en goût, et permet d’effectuer des mélanges avec d’autres farines plus denses pour alléger les préparations.
La farine de châtaigne, à l’inverse, est très dense. Son goût est très prononcé et elle est riche en fibres.
La farine de sarrasin, appelée souvent à tort « blé noir » (elle ne contient pas de blé et est sans gluten), au goût de noisette, est très utilisée dans les galettes ou les nouilles soba (japonaises). Elle est riche en fibre ainsi qu’en protéines.
La farine de pois chiches, riche en vitamines et en minéraux, permet de réaliser de succulentes panisses, farinatas, ou encore socca.
Pour ceux d’entre vous qui utilisent de la farine de blé, gardez à l’esprit que plus elle est complète, plus elle conserve ses nutriments. En effet, c’est l’enveloppe du blé qui contient les minéraux. Les farines dites T45-55-65 (les plus blanches) perdent 80 % de leurs vitamines et 75 % de leurs fibres et ont un indice glycémique plus élevé que des farines complètes. Préférez-leur ces dernières.
Les produits transformés
Dans nos placards, vous ne trouverez pas ou peu de produits transformés. Vous trouverez en revanche tout un tas de petits bocaux emplis de graines, de fruits secs, de farines, de céréales et de légumineuses, qui permettent de cuisiner des plats maison. Vous trouverez également des herbes et des légumes surgelés dans le congélateur, mais de préférence pas cuisinés, ainsi que des pots de légumes lactofermentés du commerce, et quelques boites de pois chiches. Les seuls produits transformés qui trouvent encore leur place chez nous sont la sauce tomate (mais à terme j’aimerais parvenir à en préparer des bocaux en pleine saison pour les consommer au fil de l’hiver), ainsi que les ravioles du Dauphiné (notre péché mignon lorsque nous rentrons tardivement de l’entrainement le samedi, prêtes en 5 minutes chrono et tellement bonnes…). Nous achetons encore du chocolat (noir pour ce qui me concerne), et parfois des biscuits industriels, qui, bien que bio, ne sont pas particulièrement sains. L’objectif cette année serait de ne plus en acheter, mais de les confectionner maison, de même que les barres de l’effort utilisées lors des activités sportives. Pas facile, car c’est tout de même pratique de sortir un encas de son emballage et de pouvoir le consommer directement, mais tellement meilleur en goût et pour la santé de le cuisiner maison, avec des ingrédients choisis.
Les gourmandises
Dans nos placards, vous ne trouverez pas de bonbons mais des graines, des oléagineux, des fruits secs (noisettes, amandes, noix de cajou, graines de courge ou de tournesol, abricots secs, dattes, cranberries, et j’en passe).
Pas non plus de pâte à tartiner d’une célèbre marque mais des purées de châtaignes ou d’oléagineux.
Les fruits et les légumes
Dans nos placards, vous ne trouverez pas de fruits et légumes qui ne sont pas de saison. Ou très peu (des bananes pour le miam o fruits du matin). Il y à peine quelques années, je consommais encore des courgettes et des tomates à tout moment de l’année, sans tenir compte du rituel saisonnier, sans conscience écologique. Petit à petit, j’ai constaté que, consommés hors saison, les fruits et les légumes n’avaient vraiment qu’un goût insipide. Et j’ai découvert le bonheur des premières asperges de la saison, des fraises cultivées localement, des premières ratatouilles composées de vrais légumes goûteux. J’ai commencé à attendre impatiemment la saison des courges, et à redoubler d’idées pour les consommer en entrées, en plats et en desserts. Et lorsque j’ai envie de petits pois ou de haricots verts l’hiver, je les choisis surgelés et bio.
Dans un premier temps, je recommande à ceux qui souhaitent consommer des fruits et légumes de saison d’afficher directement sur leur frigo un calendrier des fruits et légumes de saison comme celui de Claire-Sophie par exemple http://pissenlit-au-jardin.blogspot.fr/
Dans nos placards, vous ne trouverez pas non plus de jus industriels mais des fruits et légumes et un extracteur, ou des jus de pommes artisanaux commandés chez Kelbongoo.
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Encore une fois, cet article n’a pas vocation à blâmer ni à juger qui que ce soit. Chacun est évidemment libre de consommer les produits qu’il souhaite, quand il le souhaite, et encore une fois, nous sommes loin d’être un modèle… Nous essayons de consommer mieux, de nous fier aux saisons, aux produits locaux lorsque c’est possible, de limiter les produits transformés, à l’heure où leur impact sur la santé fait de plus en plus débat. Ce n’est pas pour cela qu’il ne nous arrive pas de craquer sur une sucrerie ou d’acheter une salade toute prête sur-emballée dans une gare parce que nous n’avons pas anticipé un repas dans les transports… Cependant, je pense que chaque geste compte, si petit soit-il, c’est toujours mieux que de ne rien faire.
Et vous, que trouve-t-on (ou ne trouve-t-on pas) dans vos placards ?